mercredi 4 août 2010

Niger - La junte militaire durcit le ton

(Les Afriques 04/08/2010)
Six mois après la déposition de l’ex chef de l’Etat nigérien, Mamadou Tanja, placé en résidence surveillée, la junte militaire au pouvoir a refusé catégoriquement -sur la demande de l’ancien parti au pouvoir (MNSD) la mise en liberté du président Tanja et d’autres caciques détenus à Niamey dont l’ex premier ministre, Seïni Oumarou, le ministre de l’intérieur, Albadé Abouba.
L'étau continue de se resserrer autour de l’ex-président nigérien Mamadou Tanja et un de ses fidèles et influents collaborateurs, M. Albadé Abouba, ministre de l'Intérieur, en détention à Niamey depuis le putsch du 18 février dernier. L’ex chef de l’Etat, Tanja Mamadou -contre qui une plainte a été déposée ces jours-ci par un groupe de personnes auprès de la cour ouest-africaine de Justice- a sollicité auprès des autorités de la junte militaire la « clémence » pour son maintien dans sa résidence de détention, nichée à la présidence tout en se démarquant des recours introduits par son entourage proche.
Le général Salou Djibo, chef de la junte militaire nigérienne, qui a confirmé au cours d’une audience publique avec les représentants de la société civile nigérienne la demande de « clémence » de l’ancien président, via un courrier en date du 22 juillet que ce dernier lui a fait parvenir, a dit qu’il ne cédera pas aux pressions des barons de l’ex parti au pouvoir (MNSD, Mouvement national pour la société de développement).
Sur un ton ferme, le chef de la junte, Salou Djibo a affirmé qu’il ne lâchera pas l’ex président Tanja Mamadou et bon nombre de caciques de l’ancien régime « présumés impliqués dans des malversations financières et dont le sort va être scellé par la justice et le peuple nigérien au moment venu. »
Le général Djibo a reconnu que tous les détenus issus de l’ex régime font l’objet d’un bon traitement, une exigence que les autorités entendent respecter jusqu’à la fin du processus de transition en cours.
Après plusieurs rounds de concertations avec la communauté internationale, la junte militaire au pouvoir a promis de tenir l’élection présidentielle au Niger le 3 janvier 2011.

Par Ismael Aidara
03-08-2010
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