mercredi 4 août 2010

Niger - DÉTENTION DE L’EX-PRESIDENT MAMADOU TANDJA: Un tribunal ouest-africain se prononce en septembre

(Le Soleil 04/08/2010)
Un tribunal ouest-africain se prononcera en septembre sur la détention depuis février de l’ex-président nigérien Mamadou Tandja par la junte qui la renversé.
La décision de la cour sera rendue le 17 septembre 2010", a annoncé la présidente de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Awa Nana Daboya, lors d’une audience mardi à Abuja.Une plainte a été déposée auprès de cette juridiction au nom de M. Tandja pour obtenir sa remise en liberté.
Mais selon un récent courrier attribué à l’ancien chef d’Etat, adressé à la junte, ce dernier lui demande la "clémence" et son "indulgence par rapport au dossier de plainte déposée à (son) nom". Mais l’avocat Souley Oumarou a affirmé au tribunal hier avoir obtenu le consentement de la famille de M. Tandja pour poursuivre le chef de la junte, le général Salou Djibo, et le gouvernement du NigerAucun membre de la famille de l’ex-dirigeant n’était présent à l’audience.
"Il souhaite que la Cour juge que sa privation de liberté est contraire à toutes les lois internationales et souhaite que la cour ordonne sa libération immédiate", a déclaré Me Oumarou.L’avocat a indiqué que M. Tandja, qui a dirigé le Niger pendant dix ans avant d’être déchu, n’avait de contacts directs qu’avec son médecin et le chauffeur qui lui apporte de quoi se nourrir. Il communique avec sa famille uniquement par téléphone.
Il a appelé la cour à ordonner au gouvernement nigérien de le relâcher et de lui permettre de recevoir des soins à l’étranger.L’avocate du gouvernement nigérien, Fatimah Lopy Bagri, a présenté deux lettres attribuées à M. Tandja -l’une à l’attention de sa famille, l’autre au chef de la junte - dans lesquelles il se démarque de la plainte. Elle a aussi nié que ses droits étaient violés pendant sa détention.Me Oumorou a estimé que les lettres étaient "douteuses".

AFP
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