vendredi 13 août 2010

Guinée Bissau - Une force de la cedeao à Bissau

(BBC Afrique 13/08/2010)
Les chefs d'état-major des armées des pays de la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest se réunissent depuis hier à Bissau pour discuter de l'envoi dans ce pays d'une mission de stabilisation.
La réunion prend fin ce jeudi, mais déjà le chef d'état major de l'armée guinéenne, le général Antonio Indjai, déclare être opposée à l'arrivée de cette mission, même s'il précise qu'il va se plier à l'avis du gouvernement.
Le général Antonio Indjai est à la tête de l'armée bissau guinéenne depuis fin juin 2010.
Il avait été confirmé à ce poste par le président Malam Bacai Sagna, après son coup de force du 1er avril 2010.
Ce jour là, appuyé par les commandos de la Marine, le général Indjai, qui était alors adjoint au chef d'état-major de l'armée fait arrêté son supérieur hiérarchique, le général José Zamora Induta, ainsi que le premier ministre Carlos Gomes Junior.
Ils sont séquestrés pendant quelques heures.
Les Etats-Unis s'étaient d'ailleurs offusqués après la décision du président Malam Bacai Sagna de nommer le général Indjai au poste de chef d'état-major de l'armée.
Vu les conditions dans lesquelles, il a été porté à la tête de l'armée, il apparait que le général Antonio Indjai est en position de force.
Il voit d'un mauvais œil l'arrivée d'une force, ou pour reprendre le terme officiel du gouvernement de bissau, "une mission de stabilisation" .
Une telle mission ne ferait en fait qu'amoindrir la forte influence que l'armée à toujours eu sur la vie politique en Guinée Bissau.
Une armée qui est à la base de tous les soubresauts qui ont secoué le pays depuis son accession à l'indépendance.
A titre d'exemple, depuis 1994, aucun président élu n'est allé au terme de son mandat.
Les objectifs de la mission de stabilisation sont entre autres de garantir la sécurité des autorités civiles, et appuyer les réformes au sein de l'armée et des forces de sécurité.
Elle devra aussi aider à la lutte contre le narco-trafic.
Cependant, on ignore pour l'instant le nombre d'hommes qui vont composer cette mission de stabilisation .

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