lundi 9 août 2010

Gabon - Pierre Mamboundou et l’UPG

(Infos Gabon 09/08/2010)
Libreville, Certains militants et sympathisants de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) se disent ne plus avoir accès à leur site Internet. Le malheur pour eux serait d’avoir émis des critiques envers le leader de cette formation politique Pierre Mamboundou. Aujourd’hui, ils s’interrogent sur les mobiles de cette censure, aussi sur le niveau de la démocratie au sein de ce parti.
« Il faut reconnaitre les faiblesses de l’UPG, ce n’est pas un parti politique. C’est le culte de personnalité de Pierre Mamboundou qui prévaut. »Depuis les ennuis de santé qu’il a et dont on ne doit pas négliger, plus rien dans ce parti ne marche ! « On attend le messie ». C’est un parti politique ou une secte ayant comme gourou Pierre Mamboundou ?
Selon ces militants, le non implantation de l’UPG dans la province du Woleu Ntem est due à ses pratiques archaïques. « L’UPG doit changer ses pratiques si non c’est sa mort politique assurée. Le Gabon ne se limite pas à la province de la Ngounié (Ndendé) ».
Toutefois, ils reconnaissent les mérites de Pierre Mamboundou. Mais ils estiment que le monde a changé, les choses doivent aussi changer dans leur parti.
« Personne n’est immortel nous devons en tenir compte et prévoir cette éventualité au sein de l’UPG », concluent-ils.
Ce qui est curieux dans cette affaire est que ces agitations interviennent juste au moment où des spéculations courent sur la formation au Gabon d’un nouveau Gouvernement de large union nationale qui sera mis en place après la fête de 17 août. Cela a-t-il un lien avec ce prétendu remaniement ? Des militants et sympathisants de l’Union Nationale (UN) seraient-ils à l’origine de cette manœuvre ? Ou c’est un sérieux problème qui s’annonce au sein de ce grand parti de l’opposition ?
A ce stade, à aucune de ces questions on peut associer une réponse claire. Avouons que ce dernier temps, les militants de l’UN s’agitent depuis que le journal Gabon Matin a annoncé une crise de leadership au sein de leur parti, ce qui a été même confirmé par son Secrétaire exécutif adjoint Gérard Ella au cours d’une déclaration faite récemment à Libreville.
Mais, cela ne sera étonnant que les militants de l’UN soient indexés pour une telle machination puisqu’à quelques mois de sa création, les bégaiements de l’UN n’étonnent personne. Mais si l’on peut comprendre que, loin de son âge de raison, cette formation politique aime à se contorsionner dans des rêveries qui peuvent bercer sa naïveté politique, on ne peut guère comprendre que ses responsables soient derrière ces actes. Tous, en effet, du président au dernier secrétaire, ont une riche expérience politique et une riche expérience de la gestion des affaires publiques. Et pourtant, malgré leur expérience, les dirigeants de l’UN donnent la mauvaise impression de chercher querelles stériles et divertissements de l’opinion publique nationale et internationale.
A la naissance de ce parti, tout le monde s’est mis à projeter une opposition responsable qui mettrait en relief les limites de l’action gouvernementale, cela autant pour éclairer l’opinion publique que pour montrer à l’Exécutif qu’il n’a pas le monopole du sentiment national. Or, à ce jour, l’opinion publique n’est pas éclairée par les déclarations des responsables de l’UN, et le sentiment national est dans le camp de l’Exécutif et les dignes citoyens qui sont au service de la République.
Et si c’est vrai qu’un remaniement ministériel est en préparation avec l’entrée des membres de l’opposition, un tel agissement des membres de l’Union National dont plusieurs d’entre eux ont déjà gouté au pouvoir est possible.
L’UPG pour sa part, a récemment fêté ses 21 ans d’existence et depuis, aucun congrès n’a jamais été organisé. Sauf absence de textes constituants, cela montre une violation flagrante et totale de ces textes qui régissent la formation, curieusement, sous le silence approbateur des militants de l’UPG dans ce rôle de mutation de leurs partis en clubs de soutien à sa personne.
Pierre Mamboundou confisque ainsi son parti. Ce qui fait que ces détracteurs lui ont taillé une image d’autocrate.
Au vu de ce qui précède, c’est possible aussi que certains militants de l’UPG se révoltent.
64 ans, l’opposant gabonais Pierre Mamboundou, candidat de l’ACR, une coalition de cinq partis à la dernière présidentielle et qui a terminé 2ème du scrutin, n’a pas été vu en public depuis plusieurs mois. Son retour à Libreville était annoncé pour la fin du mois de juillet mais sans suite. A ce sujet, aucune déclaration n’est faite ni par l’intéressé, ni par les responsables de son parti.
L’avenir nous dira plus sur ce qui se passe exactement. Qui vivra verra.
FIN/INFOSGABON/CE/2010 8 août 2010
La succession de Pierre Mamboundou à la tête de l’UPG au centre d’un débat
Libreville – La première personnalité de l’opposition gabonaise n’est pas visible à Libreville depuis de longs mois. Alors que les élections législatives avancent à grands pas, une rumeur sur l’éventualité de sa succession court, mais personne n’ose en parler.
Pierre Mamboundou, président de l’Union du peuple gabonais (UPG), est incontestablement le leader de l’opposition gabonaise. Candidat aux élections présidentielles d’août 2009, il est sorti troisième derrière André MBA OBAME selon les premiers résultats de la CENAP. Il a été confirmé deuxième par la Cours constitutionnelle derrière Ali BONGO ONDIMBA à l’issue du contentieux électoral.
Pour rassurer l’opinion sur son état de santé, le président de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) a tenu le 10 janvier 2010 une conférence de presse sur les positions du parti face à l’appel lancé par Ali Bongo pour l’ouverture du gouvernement aux partis de l’opposition. Le leader de l’opposition a notamment conditionné son entrée au gouvernement à la mise en place d’une plateforme politique réunissant la majorité, l’opposition et la société civile avec un programme consensuel capable de faire front à la nouvelle donne économique et financière mondiale.
Une sortie qui devait être suivie par des actions visant à renforcer la position de l’UPG sur le terrain, dans la perspectives des élections législatives mais, plus rien. Des informations alarmistes ont alors circulé à Libreville courant mai 2010 concernant sa santé faisant même état de sa mort. Informations vite démenties par les hiérarques du parti.
Une brève esquisse, sur l’histoire permet de relever que l’UPG a été créée le 14 juillet 1989 à Paris, alors que le paysage politique du Gabon était encore sous le prisme du monopartisme.
La création de ce parti a coûté près de 4 ans d’exil à M. Mamboundou, puis une condamnation par contumace de 10 ans de prison. Il a fallu attendre l’ère du multipartisme et surtout les Accords de Paris en 1994, pour voir le leader de l’UPG être rétabli dans ses droits civiques et politiques. Quatre ans après, M. Mamboundou, sous la bannière de l’UPG et avec le soutien de quelques partis de l’opposition a alors pris part à la présidentielle de 1998, remportée par Omar Bongo Ondimba.
Le candidat de l’UPG était venu en 2ème position lors de ce scrutin, avec 16,54% des suffrages, derrière le doyen des chefs d’Etat africains. Mais l’UPG et son porte- étendard avaient farouchement contesté les résultats de cette présidentielle, comme à la présidentielle de 2005 où l’opposant a été également classé en 2e position, avec 13, 57% de suffrages, derrière Omar Bongo Ondimba, qu’il rencontrera pour la première fois, après près de 20 ans, le 29 avril 2006.
Avec 7 députés et 91 conseillers municipaux et départementaux, l’UPG se présente comme la première force de l’opposition dans le pays. Elle a fait alliance à la veille de la présidentielle de 2009 avec plusieurs formations politiques avec lesquelles elle a formé l’alliance pour le changement et la restauration (ACR). C’est avec ces mouvements politiques, regroupés au sein de l’ACR, que l’UPG de Pierre Mamboundou qui a soufflé ses 21 bougies au mois de juillet dernier a battu campagne.
Alors que la santé du Président Pierre MAMBOUNDOU devient fragile au regard de son âge et que l’UPG et sa coalition doivent affronter prochainement une échéance déterminante de la vie politique gabonaise, ne doit-on pas envisager l’éventualité d’une succession au sein de ce parti qui doit désormais chercher à s’installer sur l’étendue du territoire national ?
Ce sujet fait actuellement l’objet d’un grand débat sur internet entre les sympathisants d’André Mba Obame et ceux de Pierre Mamboundou. Ces derniers estiment que les militants de l’Union Nationale (UN) gagneraient à évoquer la succession dans leur parti avec les cas notamment, de Myboto qui a 72 ans, d’Oyé Mba qui a 70 ans, d’Eyeghé Ndong qui a 65 ans qui avec Mba Obame ont formé un courant choc au sein de ce mouvement politique, que de parler de Mamboundou qui n’a que 64 ans.
Les observateurs de la scène politique pensent qu’un parti politique ne s’identifie pas à des individus mais à des idées et à un idéal pour le développement du pays et le bien être du peuple. Son avenir en dépend. Qui vivra, verra.
FIN/INFOSGABON/PK/MM/2010 7 août 2010 Source : lvdpg
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