mercredi 4 août 2010

Gabon - Cinquantenaire de l’Indépendance : J- 13 / « Nous nous dotons d’un plan d’aménagement pour ne pas tomber dans les travers de Libreville », André Ella, Maire de Ntoum

(Gabonews 04/08/2010)
Ntoum - Le Maire de Ntoum (50 km de la capitale) a confié, récemment, à GABONEWS, que l’« opération de légitimation de terrain » se poursuivait dan sa commune qui va, à terme, se doter d’un « plan d’aménagement (…) pour éviter de tomber dans les travers de Libreville ».
L’édile de Ntoum, André Ella, en fonction depuis le 2 juillet 2008, a précisé que le plan d’aménagement, adopté par le Conseil Municipal, visait à lutter contre les « constructions anarchiques » avant d’inviter les « propriétaires de chaque parcelle à disposer d’un acte notarié ».
Dans cet esprit, il a souligné: « Il faut désormais 80 mètres de part et d’autre de la voie publique pour s’installer » et qu’il s’opposait énergiquement à « toute construction sous les lignes de haute tension », phénomène récurent dans les principales agglomérations du pays.
Un travail de transformation qui nécessite autant l’information que la sensibilisation, entre autres, des auxiliaires de commandement (chefs de village et de regroupement) sur la politique du foncier, a-t-il préconisé, dans une zone où la population est entièrement établie sur la nationale 1 et les routes secondaires.
« PRINCIPE DU FONCIER OBLIGATOIRE »
Cependant, M. André Ella a reconnu que l’élément précurseur du « principe du foncier obligatoire » demeurait la loi sur la décentralisation.
« Nous attendons qu’elle soit effective et nous permette d’envisager sereinement l’urbanisation de la commune en étroite collaboration avec les services locaux dont celui du Cadastre. Car il y va de l’intérêt de la commune », a argumenté le premier magistrat de la ville.
Cette exigence-qui doit se matérialiser par l’accès à un logement décent - s’impose eu égard aux perspectives qu’offrent sa localité en termes de projets à court, moyen et long terme.
Dans l’immédiat, la réflexion porte sur le découpage de Ntoum en arrondissements et quartiers. Un tel schéma viendrait renforcer le projet en cours d’exécution de la zone résidentielle (VIP), située au bord de la rivière la « Zémé », source de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
Les atouts que lui confère sa proximité avec Libreville incite Ntoum a profité de cette position géographique en ouvrant plusieurs fenêtres sur le plan socio-économique et industriel.
Localité à vocation agricole, elle abrite le Centre de recherches agronomiques, partenaire de nombreux maraîchers qui alimentent les grands centres urbains et créent ainsi une ceinture verte sous l’autorité de l’Office national de développement rural (ONADER).
On n’exclut pas les cultures de rente (café, cacao), dans un proche avenir, sous la férule de la CAISTAB (Caisse de stabilisation et de péréquation) qui, elle, à travers une meilleure gestion de ressources, veut atteindre une production de près de 4.000 tonnes de fèves d’ici 2014 (2 mille tonnes de cacao et 2 mille tonnes de café), au niveau national.
Le secteur productif reste dominé par l’exploitation, depuis des décennies, du gisement de calcaire, matière première entrant dans la fabrication du ciment, par CIM-GABON. La découverte d’une nouvelle carrière devrait renforcer les capacités opérationnelles de l’entreprise, première pourvoyeuse d’emplois de la localité.
Arrivé en fin de vie, l’actuel site, assure-t-on, sera transformé et aménagé (pisciculture et reboisement) dans le cadre du développement durable.
Ntoum qui ambitionne de s’afficher comme la première ville au sortir de la capitale, selon la volonté du président Ali bongo Ondimba, s’apprête à bénéficier des effets induits de la future Zone économique spéciale (ZES), principalement axée sur la transformation du bois, à Nkok ( 27 km de Libreville).
CONSTRUCTION D’UN VILLAGE ARTISANAL DANS UNE GRANDE VILLE EN DEVENIR
Un frémissement qui n’a point laissé la présidente du Conseil départemental du Komo-Mondah (chef lieu de Ntoum), Joséphine Andeme Manfoumbi, indifférente. Ledit Conseil s’est engagé à trouver une zone de relogement aux populations déguerpies pour cause d’utilité publique sur la base de la portion de pouvoir (technique, administratif et domanial) que l’Etat a bien voulu déléguer, s’est-elle prononcée.
« La sécurisation de ces investissements sont garanties », a relevé, de son côté, Alphonse Débat Passantère, préfet du Komo-Mondah (le plus important de la province de l’Estuaire).
Il a rappelé qu’une compagnie de Gendarmerie avait vu le jour à Ntoum et qu’à priori, la « quiétude » existait sans pour autant occulter la « petite délinquance » liée aux « fumeurs de chanvre indien ».
Lieu de brassage ethnique (Fang, Téké, Eshira, Zébi, Punu…) et de coexistence avec les communautés (camerounaises, burkinabé, congolaise, sao-toméenne, guinéenne..), Ntoum se présente, en effet, comme un carrefour des arts. On y découvre la fabrique de raphia, de cithare, de balafon et autres produits de la vannerie.
Pour mettre en synergie les diverses créations artistiques et promouvoir le tourisme, dans une grande ville en devenir, les autorités expriment le souhait de la construction d’un village artisanal.

GN/RA/10
Écrit par Rodrigue ASSEYI
© Copyright Gabonews

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire