mercredi 11 août 2010

Cote d'Ivoire - Sortie de crise / Laurent Gbagbo aux Occidentaux : ‘’Ils parlent de démocratie, mais ils n’en veulent pas chez nous’’

(L'intelligent d'Abidjan 11/08/2010)
« Côte d’Ivoire sur le sentier de la paix » est l’œuvre de Guy Labertit, qui a été dédicacée le mardi 10 août 2010, au conseil économique et social, en présence du Président Laurent Gbagbo.
A cette occasion le chef de l’Etat a soutenu que « la crise en Côte d’Ivoire est une petite crise ; mais elle est devenue une grande crise, parce que des gens voulaient l’instrumentaliser pour accéder au changement du chef de l’Etat de la Côte d’Ivoire ». Il s’est par ailleurs interrogé sur les raisons du recours à l’ONU dans cette crise. « En quoi cette crise avait-elle besoin de susciter autant de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ? Si en septembre 2002, ils étaient venus nous aider, la crise aurait duré une semaine. C’est parce que des gens installés en dehors de la Côte d’Ivoire ont tenté de désigner le futur président de la Côte d’Ivoire. Nous n’accepterons pas cela. Il faut que les gens comprennent une fois pour toute que cette voie ne prospérera plus en Afrique », a-t-il soutenu. Pour le numéro un ivoirien, la conduite des affaires de l’Etat est une prérogative exclusivement reconnue aux Ivoiriens. « Des gens veulent dire ce que la Côte d’Ivoire doit être et moi je le refuse (…) Nous avons choisi d’être libres et nous prenons les moyens de notre liberté. Si ce n’est pas pour décider à la place des Ivoiriens, pourquoi des gens avaient voulu que le pouvoir quitte la main de la présidence pour aller vers un Premier Ministre nommé ?
Dès lors qu’ils ont voulu que le Président de la République donne ses pouvoirs de signature de décrets, ils se sont dévoilés », a tenu à préciser le 1er magistrat de la République de Côte d’Ivoire. « Ils crient, parlent de démocratie, mais ils n’en veulent pas chez nous. C’est pourquoi j’ai dit que je ne suis un sous-préfet mais je suis un ivoirien qui s’est battu pour être le président de tous » a-t-il martelé. Avant d’ajouter que le pouvoir ne se donne pas à un ami. Aussi le président Laurent Gbagbo a souhaité que cette œuvre de Guy Labertit soit lue par le pouvoir français. Car dira-t-il « dans les relations entre l’Afrique et l’Occident et il y aura un après la crise et un avant la crise de Côte d’Ivoire. Il faut que les gens comprennent qu’on ne peut pas faire n’importe quoi dans le pays d’autrui ». Pour sa part, Guy Labertit s’est réjoui de la présence du président Laurent Gbagbo qui traduit une marque de fidélité et de considération à son égard

JMT
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