Le boulevard Valérie Giscard d’Estaing (d’Ivosep à Solibra) était paré, hier, aux couleurs carnavalesques… La raison, le District d’Abidjan y a organisé, dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire, un carnaval dénommé : «Fatchè carnaval d’Abidjan».Pour cette 1e édition le gouverneur du District a mis les bouchées doubles. 22 villages issus d’Abidjan, Bingerville, Bassam et Dabou étaient présents. Chacun avec sa spécificité, son savoir-faire, permettant ainsi au public de se faire une idée des danses traditionnelles du terroir. De la danse guerrière en pays ébrié, éhotilé, adjoukrou, attié, à la danse «Sida», rien n’a été négligé. L’exécution des danses était accompagnée de chants fredonnés par des femmes (habillées en tenues des années 50) et hommes (torse nus, pagne noué à la taille) pendant que le guerrier badigeonné de kaolin ou de charbon et tenant des outils en main, esquissait des pas de danses. Des scènes dignes des fêtes de générations.
La parade de chars avec plusieurs tableaux était également au programme de ce carnaval. On pourrait citer pèle-mêle, la fresque d’ouverture avec la procession de jeunes gens portant chacun une lettre de la fête, le tableau de la naissance de la Côte d’Ivoire avec les missionnaires français, des ouvriers, le tableaux de l’indépendance de la Côte d’Ivoire où se trouvaient des marionnettes de De Gaulles et Houphouët proclamant l’indépendance de la Côte d’Ivoire, et tout autour d’eux, le peuple heureux ; un indiquait la Côte d’Ivoire souveraine avec des building, l’autre rappelait la Côte d’Ivoire en crise (maisons en ruine).
Ces fresques ont été réalisées par les troupes de Zadito, Mulato, Houmpehé de Guillaume...
Un problème d’électricité a retardé le démarrage de ces festivités qui, prévu à 14heures, n’a pu être effectif qu’à 16h 33. Aussi lisait-on, la fatigue sur le visage des participants dont certains avaient effectué le déplacement depuis le matin. N’empêche, cela n’a pu entacher le bon déroulement de cette fête, la première du genre à Abidjan.
Bien avant, la fanfare du District et le groupe de balafon rivalisaient d’ardeur.
Le vice-président du comité national du cinquantenaire, Albert Kadjo Djidji, a rehaussé de sa présence, cette cérémonie.
Marie Chantal Obindé
Auteur de cet article: Marie Chantal Obindé
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