samedi 14 août 2010

Cameroun -L'épidémie de choléra continue à se propager au Cameroun

(VOA News 14/08/2010)
L'Extrême-nord du pays est l'épicentre de l'épidémie. Le bilan est lourd et risque d'être révisé à la hausse: sur plus de 2000 cas recensés, 300 personnes ont succombé à la maladie.
«Les problèmes d'eau, d'hygiène et l'analphabétisme aggravent la propagation de la maladie. Seule 29% de la population du nord du pays a accès à l'eau potable et moins de 5% à des latrines», selon le ministère de la santé du pays.
L'épidémie qui sévit depuis le mois de mai dans cette partie du Cameroun continue à s'étendre. Les autorités craignent le pire. La malnutrition associée aux récentes inondations aggrave en effet la situation. Les enfants pourraient être les premières victimes. «Les problèmes d'eau, d'hygiène et l'analphabétisme aggravent la propagation de la maladie. Seule 29% de la population du nord du pays a accès à l'eau potable et moins de 5% à des latrines», selon le ministère de la santé du pays.
Le choléra est une infection intestinale hautement contagieuse. Il se manifeste par de violentes diarrhées et une forte déshydratation.
Les Organisations internationales comme l'UNICEF, l'Organisation mondiale de la santé ainsi que la Croix Rouge camerounaise distribuent gratuitement les traitements contre le choléra. L'UNICEF a dépêché d'urgence des kits médicaux composés de gants chirurgicaux, de plaquettes de traitement de l'eau, de médicaments pour soigner le choléra, notamment du sel de réhydratation, mais aussi du matériel d'éducation pour sensibiliser la population sur les dangers de contamination et les méthodes d'hygiène à suivre.
Les pouvoirs publics sont accusés de léthargie. Rien n'a été fait jusqu'ici pour aider la population à avoir l'eau potable, celle-ci continue à se ravitailler dans les eaux souillées, augmentant les risques de contamination. Les autorités, disent les détracteurs, devraient miser la prévention en lançant une action conjointe du ministère de la santé, celui des mines et de l'eau et du ministère des affaires sociales. Objectif: mettre sur pied des projets qui facilitent l'accès à l'eau potable dans cette zone.
L'épidémie qui frappe l'Extrême-nord du Cameroun est la plus grave de ces 10 dernières années, de sources concordantes. En 2009, le choléra a fait au moins 51 morts dans les régions du Nord et de l'Extrême-Nord. En 2004, une autre épidémie de choléra avait entraîné le décès d'au moins 100 personnes à Douala, la capitale économique.
Par VOA Vendredi, 13 Août 2010

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