mercredi 4 août 2010

Burkina Faso, Guinée - Compaoré veut un 2e tour dans un « bref délai »

(Afriscoop 04/08/2010)
(AfriSCOOP Conakry) — Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, qui a effectué ce mardi sa première visite de travail en Guinée après les accords de Ouagadougou en janvier dernier, a encouragé les acteurs politiques guinéens à aller au second tour de l’élection présidentielle dans un "bref délai".
« Il ne faut pas prolonger davantage la date du second tour que tout le monde attend avec impatience », a déclaré M. Compaoré devant le président Sékouba Konaté, son Premier ministre Jean-Marie Doré, les membres du gouvernement et du Conseil national de la transition (CNT), ainsi que les représentants des partis politiques, lançant un appel "urgent" aux acteurs politiques guinéens et aux partenaires de la Guinée afin qu’ils s’impliquent dans la réussite de l’organisation du second tour dans un "bref délai ».
Arrivé à Conakry aux environs de 10H00 (locale et GMT), le président Blaise Compaoré a fait, au Palais du peule, une adresse aux autorités et populations guinéennes, a constaté un journaliste d’AfriSCOOP.
« Si, pour des élections aussi majeures vous laissez beaucoup de temps entre deux tours, vous allez voir se créer d’autres désillusions qui vont perturber le processus. Je suis là pour le dire à M. le président de la République, au CNT, le dire à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) » a-t-il affirmé sous les applaudissements.
M. Compaoré a ensuite rencontré tour à tour l’ensemble des acteurs politiques guinéens, avec qui il a abordé la question de la transition, l’évolution du processus de sortie de crise dans le cadre de l’accord de Ouagadougou et l’organisation du second tour de l’élection présidentielle qui tarde à venir.
La visite médiateur est intervenue au lendemain de la décision de Lansana Kouyaté, arrivé quatrième au premier tour, d’apporter son soutien à l’opposant historique Alpha Condé au second tour.
Quant à Cellou Dallen Diallo, arrivé en tête du 1er tour avec près de 44% des suffrages fait le plein de soutiens. Les récents ralliements de Sidya Touré, troisième avec 13,62%, et d’Abé Sylla (3,23%) font de lui, le grand favori de ce scrutin.
Cette joute électorale est considérée comme un moyen de tirer un trait sur des décennies d’autoritarisme politique en Guinée, ex-colonie française devenue indépendante en 1958.

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