mardi 2 mars 2010

Benin - Renonciation à l’exception d’irrecevabilité soulevée sur l’abrogation de la loi sur la Lépi : Boni YAYI apaise le jeu politique

(Aube Nouvelle 02/03/2010)
Par une lettre adressée au Président de l’Assemblée nationale, hier dans l’après-midi, le Chef de l’Etat, le Docteur Boni YAYI a renoncé à l’exception d’irrecevabilité qu’il avait soulevée sur un nouvel examen de la loi 2009-10 et qui devrait aboutir à l’abrogation de la Lépi. Par cet acte, le Président de la République entend apaiser le jeu politique national suite à la levée de boucliers que sa première correspondance a suscitée au sein de la classe politique notamment les partis de l’opposition.
Les députés de la cinquième législature étaient hier, lundi 1er mars au Palais des Gouverneurs pour une session extraordinaire qui devrait porter sur l’examen de la requête d’abrogation de la loi sur la Lépi et le Rena, votée récemment par le Parlement béninois. La plénière pourtant ouverte n’a pu se poursuivre suite à la demande de non irrecevabilité de la convocation de cette session extraordinaire sur l’objet supra cité, prononcée par le Président de l’Assemblée nationale.
Mathurin Coffi NAGO se fonde sur une correspondance du Chef de l’Etat qui soulève l’exception d’irrecevabilité concernant l’abrogation de la loi sur la Lépi. Il n’en fallait pas plus pour que les esprits s’échauffent à l’Hémicycle. Les députés de l’opposition sous la houlette du président Bruno Amoussou crient haro sur le baudet et dénoncent le mariage incestueux entre Boni YAYI et Mathurin Coffi Nago.
Au plan politique, le climat déjà délétère s’empire et l’Union fait la Nation menace de mener les prochains jours des actions hardies pour faire entendre sa cause au peuple. Mais coup de théâtre, le Gouvernement dans la soirée prend la mesure de la situation et décide du retrait de sa correspondance qui demandait au Président NAGO de prononcer l’irrecevabilité de la requête de ceux qui veulent enterrer la Lépi. L’objectif du Chef de l’Etat en renonçant à l’exception d’irrecevabilité concernant la loi sur la Lépi, est d’apaiser le jeu politique tout en sachant que le dernier mot dans cette polémique reviendra à la Cour constitutionnelle.

Par Arsène AMETOYONA
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