mercredi 3 mars 2010

L’agrément obtenu par le Sénégal traduit le succès de ses efforts

APS 03/03/2010)
Paris – Le travail réalisé par l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (ASEPEX) pour répondre aux exigences du marché international et européen a donné un résultat satisfaisant avec l’obtention, il y a deux ans, d’un agrément, a souligné Doudou Fall, spécialiste des questions liées à la qualité des produits agricoles et à leur mise en marché.
’’Le résultat le plus probant, le plus palpable, c’est qu’il y a deux ans, sur la base de ce qui s’est fait depuis 2000, le Sénégal a bénéficié d’un agrément. Et cet agrément qu’on appelle le règlement 430 nous permet de faire des contrôles a priori au niveau de Dakar parce que la communauté européenne reconnaît que le contrôle officiel qui agit sur la production au niveau du Sénégal est un contrôle conforme aux exigences de l’Europe’’, a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l’APS en marge du 47-ème Salon international de l’agriculture (SIA) de Paris.
L’effet le plus direct est que ’’cet agrément rassure’’ sur le fait qu’il n’a pas ’’de problème majeur de non conformité ’’ pour les produits exportés par le Sénégal vers le marché de l’Union européenne.
A la question de savoir si cela a aidé à ’’booster’’ les exportations, M. Fall a répondu : ’’Booster ? Oui, parce que booster les exportations, c’est les positionner d’un marché à la criée vers une niche’’.
Selon Doudou Fall, ’’l’ASEPEX met l’accent sur les exigences du marché’’ qui se résument à la qualité’’.
’’Je dis la qualité, parce qu’elle est totale dans ce sens-là. Donc, nous en tant qu’agence, nous nous occupons au niveau de la base de la qualité intrinsèque’’, a-t-il ajouté.
A cet égard, il a rappelé que ’’pendant longtemps’’, les exportations africaines ont été confrontées à des obstacles liés ’’aux limites maximales de résidus de pesticides’’.
’’Donc à la base, il nous faut gagner la confiance en mettant en place de bonnes pratiques agricoles qui signifient le respect des normes liées aux pesticides, c’est-à-dire respect de la tolérance zéro et des produits homologués en matière de pesticides et rejeter les produits prohibés’’, a-t-il conseillé.
Mais l’ASEPEX travaille aussi sur la certification, car la volonté, dit-il, c’est aujourd’hui de travailler avec la grande distribution, avant d’ajouter : ’’à un autre pallier, on fait du conditionnement. Là, il y a forcément un respect du consommateur qui est lié à la sécurité sanitaire des produits alimentaires’’.
Aussi, a-t-il poursuivi, la stratégie consiste à faire en sorte que ’’que les produits qui sont conditionnés soient des produits capables d’être certifiés ISO 2000’’.
’’En direction d’autres marchés, on travaille spécifiquement sur les référentiels de ces pays-là. Par exemple, le marché anglais qui est ciblé, est très rémunérateur. Les exportateurs qui veulent y aller subissent la formation’’, a-t-il ajouté.
Il a indiqué que ’’deux entreprises sénégalaises’’ ont déjà obtenu ’’des certifications. Mais dans le sens de la démarche, tous ceux qui veulent aller vers un marché spécifique, ont déjà les pré-requis pour aller vers ces certifications-là’’.
’’Et pour nous, l’accès au marché et le positionnement dans le marché passent nécessairement par ces facteurs-là de respect des exigences qui sont obligatoires ou essentielles mises (et) en place par des consommateurs par le biais de référentiels privés ou par les Etats par le biais de la réglementation. Je veux citer par là les notions de traçabilité’’, a-t-il poursuivi.
Selon lui, ce sont ’’des questions sur lesquelles il faut absolument qu’on travaille et on y travaille pour non pas qu’on rentre dans le marché européen, mais qu’on y reste’’.
ASG/ADEnvoyé spécial : Amadou Samba Gaye+++
© Copyright APS

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire