Guinée équatoriale - Pas d'accord sur la frontière maritime Guinée équatoriale-Cameroun

(Google News 01/03/2010)
La Guinée équatoriale et le Cameroun ne sont pas parvenus à un accord sur la délimitation de leur frontière maritime après une réunion de cinq jours de leur commission ad hoc à Malabo, selon le communiqué final de cette rencontre obtenu samedi par l'AFP.
La réunion s'est achevée vendredi sans annonce concrète et une nouvelle session doit se tenir à Yaoundé "dans la première quinzaine du mois d'avril" à une date à déterminer ultérieurement.
La rencontre de Malabo, placée sous la direction du ministre équato-guinéen de l'Intérieur Clemente Engonga Nguema Onguene et du ministre camerounais des Affaires étrangères, Henri Eyebe Ayissi, devait permettre à chaque pays d'être fixé sur "les espaces qui lui reviennent" dans trois secteurs litigieux.
"Il n'y a pas eu de terrain d'entente" malgré le fait que les travaux ont été étalés sur cinq jours au lieu de trois comme initialement programmé, a expliqué à l'AFP un participant.
Le communiqué rapporte également les divergences sur les trois secteurs concernés, chacune fournissant un tracé différent.
Les deux pays partagent d'une part une limite attenante -"frontière adjacente"- entre Bata (sud), sur la partie continentale de la Guinée équatoriale, et Kyé-Ossi, dans l'extrême sud camerounais.
D'autre part, l'île équato-guinéenne de Bioko, sur laquelle est située la capitale Malabo, est proche de la côte camerounaise, formant "des frontières qui se font face".
L'absence de délimitation claire entre les pays est ou a été à l'origine de "malentendus" en Afrique centrale, "notamment depuis la découverte d'importants gisements de pétrole dans le Golfe de Guinée et la mise en place des Zones économiques exclusives (ZEE) subséquentes", soulignait en 2009 le journal d'Etat camerounais Cameroon-Tribune.
"Selon certains experts, c'est le caractère fragmenté du territoire équato-guinéen, seul Etat insulo-continental de la région, enchâssé entre des pays continentaux tels que le Nigeria, le Cameroun ou le Gabon et un l'Etat-archipel de Sao Tomé et Principe), qui complique la délimitation des frontières maritimes dans notre sous-région", indiquait-il.
(Copyright AFP)
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