mardi 2 mars 2010

Burkina Faso - LISTES ELECTORALES AU BURKINA: 21 jours pour s’inscrire

Le Pays 02/03/2010)
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a procédé le lundi 1er mars dernier à l’école Zogona A au secteur 13 de Ouagadougou, au lancement officiel de l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales.
Du 1er au 21 mars 2010, 13 000 agents recenseurs sont mobilisés à leurs postes (cette fois ils seront fixes) pour les inscriptions sur les listes électorales. Pour ceux qui veulent exercer leur droit de vote le 21 novembre prochain (date du premier tour de l’élection présidentielle), il vaut mieux hâter le pas dans les bureaux de vote habituels. Et avec les pièces exigées selon les nouvelles dispositions du Code électoral, à savoir la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), le passeport, l’acte de naissance ou le jugement supplétif d’acte de naissance et la carte militaire.
Mais attention ! La vice-présidente de la CENI, Véronique Kando, qui a présidé la cérémonie en compagnie de plusieurs commissaires, a tenu à rappeler que l’acte de naissance ou le jugement supplétif d’acte de naissance ne peuvent pas être utilisées pour voter. Conséquence, ceux qui se sont inscrits avec ces pièces doivent obligatoirement se faire établir une CNIB avant la publication de la liste définitive. A la question de savoir à quelle période cela pourrait intervenir, Véronique Kando a indiqué que la loi précise que cela doit être fait au moins un mois avant la date du scrutin.
Mais la CENI veut travailler à obtenir un fichier électoral propre qui ne souffre de contestations. Pour cela, après les croisements, la publication de la liste définitive pourrait être faite en juillet-août. Déjà, pour la révision exceptionnelle des listes électorales, qui est le début du processus, la CENI dit avoir exigé cette année que les agents recenseurs aient au moins le niveau BEPC. Apparemment, cela ne suffira pas.
La formation y sera aussi pour beaucoup. Tenez ! A l’école Zogona A, au premier jour de l’opération, l’un des 3 agents recenseurs visiblement, ne s’en sortait pas et a reçu sur place un petit cours pour maîtriser son travail. La révision exceptionnelle des listes électorales va coûter 7 milliards de F CFA à l’Etat burkinabè. Ce vaste chantier sera supervisé par les démembrements de la CENI dans les provinces, les communes et les arrondissements. A cet effet, 2424 personnes sont recrutées auxquelles il faudra ajouter les commissaires et l’administration de la CENI.

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGAWendé
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